Data de mauvaise qualité : première cause d’échec des programmes ABM

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Cibler des comptes à fort potentiel par un effort d’hyper-personnalisation Sales et Marketing pour accélérer la croissance. C’est l’objectif de l’Account-Based Marketing (ABM), une technique qui fait son chemin en France après un longue phase d’évangélisation. Si le taux d’adoption explose, les résultats ne suivent pas. En cause notamment : une Data peu fiable qui impacte le ciblage et la pertinence des contenus mis en avant.

L’Account-Based Marketing (ABM) : l’engouement tempéré par des résultats mitigés dans l’Hexagone

Face à l’émergence d’un nouveau persona de « super acheteur » mieux informé et plus exigeant, les entreprises du B2B challengent leur action commerciale pour préserver leur compétitivité et gagner des parts de marché après la parenthèse pandémique. L’engouement pour le Sales Enablement (+ 343 % sur le taux d’adoption lors des cinq dernières années*) et l’ABM (94,2 % en 2021 contre 77 % en 2019**) illustre parfaitement cette dynamique. En France, l’ABM est clairement sorti de la phase d’évangélisation et s’impose progressivement comme un levier de choix pour aller chercher des comptes à fort potentiel. Le lancement du baromètre français du marketing des comptes stratégiques abonde dans ce sens. On y apprend d’ailleurs que le taux d’adoption de l’ABM se situe à environ 55 % en France… mais les résultats restent mitigés. En effet, seules 30 % des entreprises françaises sondées se disent « plus ou moins satisfaites » des résultats commerciaux générés par leurs séquences d’Account-Based Marketing. Globalement, les professionnels français notent l’ABM à 6 sur 10… un feedback qui contraste clairement avec les résultats rapportés Outre-Atlantique :
  • 87 % des marketeurs estiment que l’ABM surpasse les autres activités marketing (Rollworks)
  • Les entreprises qui disposent d’une stratégie ABM mature attribuent 79 % de leurs opportunités commerciales et 73 % de leur revenu total à l’Account-Based Marketing (Terminus)
  • 30 % des marketeurs qui déploient des campagnes ABM engagent deux fois plus de décideurs et de cadres supérieurs (Sirius Decisions).

La donnée de mauvaise qualité… la kryptonite de l’ABM

C’est la grande conclusion de l’étude « RevOps Reality Check » (Openprise). « La Data de mauvaise qualité est la kryptonite des campagnes ABM : avec des informations inexactes, les organisations risquent de cibler des comptes hors marché et de donner la priorité aux mauvais prospects. Passer à côté d’un prospect de grande valeur, c’est accuser un manque à gagner. Cibler un compte qui a peu de chances d’acheter, c’est un gaspillage total de ressources ».

La mauvaise Data déclenche des séquences ABM inutiles

Chaque compte approché dans le cadre d’une campagne ABM fait l’objet d’un focus Sales – Marketing chronophage, énergivore et coûteux :
  • travail pointu sur la « connaissance client »,
  • création de contenus ultra-personnalisés voire nominatifs,
  • copywriting de haut niveau,
  • détection des signaux faibles et des données d’intention, etc…
Des données biaisées peuvent déclencher des séquences ABM inutiles, avec un impact substantiel sur le ROI Sales et Marketing. Un cercle vicieux va alors s’enclencher : l’ABM ne génère pas les résultats attendus et les équipes peinent à débloquer des budgets auprès du top management pour affiner l’approche, ce qui conduit à des résultats encore plus décevants. D’ailleurs, Gartner explique que les Responsables Grands Comptes manquent de ressources, et 76 % d’entre eux misent sur les relations personnelles avec leurs collègues pour « faire tourner la roue de l’ABM ».

Quelles données pour alimenter les campagnes ABM ?

Par définition, l’Account-Based Marketing nécessite un pool de Data conséquent dans la mesure où il implique un effort de personnalisation poussé. Il faut distinguer ici les données de contact de la Data dite « comportementale » :
  • Données signalétiques : il s’agit des données firmographiques (raison sociale, activité, taille de l’entreprise, CA) et des coordonnées des décideurs et éventuellement des influenceurs de la sphère décisionnelle (nom, prénom, poste, numéro de téléphone, adresse email, localisation…)
  • Données comportementales : il s’agit de la Data sur l’engagement du compte cible, sur les spécificités de son secteur d’activité, sur les solutions technologiques utilisées en interne, sur l’intention d’achat, etc.
Le nettoyage des données signalétiques est encore plus décisif dans l’ABM que dans les stratégies Inbound pour deux raisons : les moyens déployés pour approcher un compte cible sont plus importants, et la liste des comptes à fort potentiel n’est pas illimitée. Roger Wilks, CMO de Quantum Marketing (prestataire ABM pour Oracle, SAP ou encore Fujitsu), est catégorique : « Votre programme ABM est voué à l’échec si vous ne disposez pas de données solides. Avec une Data approximative […], vous aurez investi dans un programme qui ne s’approche même pas des objectifs initiaux et encore moins des bénéfices et du ROI attendus ».

Une Data fiable au service de la performance ABM

Les bases de données des entreprises comportent entre 15 et 25 % d’informations inutilisables. Résultat : perte de temps, manque à gagner, image de marque dégradée et baisse du ROI des campagnes emailing, de la prospection à froid et de l’ABM. Alimentez vos campagnes ABM avec une donnée unique, fiable, actionnable et maximisez vos chances de signer des comptes stratégiques grâce à nos solutions de Data Quality ! * Selon une étude relayée sur G2 Leany ! ** Selon le State of Account-Based Marketing Report